un roi fatigué
Ce post nage un peu à contre-courant. Ailleurs je vois de beaux livres à l'allure et aux photographies impeccables.
Ici, je vous présente Le petit roi des fleurs, chez nous très fatigué. Il porte les marques de l'amour de minus clown -quand il était encore plus minus- pour ce beau livre de Kveta Pacovska. Il ne voulait que lui, savait nous le montrer, le pointer du doigt chaque jour pour qu'on le lui lise et ne s'en lassait pas. C'est simple, après papa et maman le troisième mot qu'il a su dire c'est roi.
Alors, le roi a subi quelques mordillages, quelques tournages de pages bien patauds ou trop brutaux, quelques voyages peu soigneux -à l'arrière de la mac laren orange avec la compote et les petits beurres écrasés- parce que oui, il fallait l'emporter partout.
le petit roi des fleurs - Kveta Pacovska - Minedition
Et au-delà, se pose la question du caractère sacré du livre. Celle que je défends aussi, que je cherche à apprendre à mon petit -même si j'aime bien les marques de son goût (miam) des livres- tourne délicatement, ne t'assieds pas sur le livre, interdiction absolue d'écrire dessus, non celui-là je le mets en hauteur et on ne le lira que sous haute surveillance.
Comme ce Pacovska par exemple...
Un, cinq, beaucoup - Kveta Pacovska - Minedition
Et à la fois lui dire c'est vivant, c'est pas sacré, ça bouge encore, ça va te bouger, tu peux y aller...
Ah ! Et bonne nouvelle, sur nos livres, on pourra gribouiller sans se faire gronder, on pourra s'y exprimer,
tellement que ces livres on les appelle parfois "les carnets".