Ecrire dit-elle

La difficulté du moment réside dans le fait que nous voulons dans un premier temps écrire nous-même les premiers livres de la première collection. En écrire les tout premiers titres au moins.
Ce choix suscite, on le sent bien, pas mal d'interrogations chez ceux qui suivent notre projet.
Écrire soi-même ses livres, ça n'est pas être éditeur.

"Editer", c'est "faire connaitre au public", mais il semble un peu malsain, mégalo, de vouloir faire connaitre ses propres œuvres au public...

Ce que nous souhaitons avant tout, c'est mettre sur le papier et donner à lire ce projet que nous portons. Et qui mieux que nous peut l'écrire ? Mais le but de l'exercice, c'est d'initier la collection, la créer à l'image de ce que nous avons dans la tête... et bien sûr, quand les choses seront possibles laisser la plume à d'autres.

Oui, quand les choses seront possibles... Parce que, même s'il y a un vrai choix éditorial qui sous-tend la démarche, soyons honnête, il y a aussi de fortes contraintes économiques qui l'ont validées.

Certes, il nous plairait vraiment de pouvoir travailler avec une équipe -qui se documente, qui écrit, qui conçoit le document, qui met en page. Quand je suis seule devant mon ordinateur des journées entières, je rêve souvent de ce travail avec d'autres -comme j'ai pu le connaître dans ma vie professionnelle antérieure. J'imagine une grande tablée, pleine de gens intelligents et créatifs qui nourrissent et tordent le projet qui n'était initialement que dans ma petite tête. Je sais que de l'échange sortirait du bien meilleur.
Je les veux bien à ma table de travail ces gens-là d'ailleurs. S'ils acceptent de venir travailler des heures entières sans être payé, ou par d'hypothétiques droits d'auteurs, pour une maison d'édition qui n'a pas encore vu le jour, qui a à peine un nom et qui à encore tout à prouver... J'attends vos CV.

En attendant, j'écris.